Patrick Guérin, la passion du bois

Citadin un temps, Patrick Guérin a vite pris la clef des champs. En 1981, il pose ses valises à Sainte-Eulalie-en Born qu’il n’a depuis plus quitté. Aujourd’hui, il s’adonne à sa passion pour le bois, auquel il donne relief et couleur, maniant habilement son tour, ses gouges et ses planes.

3 questions à...

Quelles relations entretenez-vous avec les Grands Lacs?
Mon travail de micro-informaticien au Centre d’Essais des Landes m’a fait passer de vacancier à résident. Saintais d’origine, ayant transité par Bordeaux et Paris, j’ai goûté dès mon arrivée à la quiétude de cet endroit où la nature fait encore loi. Adepte du rugby, j’ai transformé l’essai en intégrant l’équipe de Sainte-Eulalie pour finir mon temps de jeu. Cette région m’a adopté comme je l’ai adoptée !

Que vous apporte ce territoire dans votre création artistique?
Ma matière première, avec des essences locales de bois destinés au chauffage. Une liste à la Prévert, aux doux noms de chêne, cerisier, orme, if, platane ou houx, mon préféré car comme moi il a du caractère !

A-t-il d’autres influences?
Ce lieu apporte aussi du souffle à mon imagination. Elle surgit au détour d’une flânerie sur la plage ou le dos courbé à la recherche de champignons. J’aime créer en partant du monde marin, de choses a priori insignifiantes, ou de bois déjà travaillés par le temps. Mes sculptures sont instinctives ; je ne cherche pas à faire passer un message.