On a choqué la grand-voile avec le skippeur biscarrossais : Quentin Vlamynck ! Montez à bord avec nous...
Les beaux jours sont de retour et avec eux, l’envie de prendre le large ! Comme à Bisca Grands Lacs on aime les défis, avec Morgane, on a décidé de partir à l’aventure en voilier. Histoire d’éviter un remake de Titanic, Quentin Vlamynck a embarqué avec nous, le skipper biscarrossais qui baigne dans la navigation depuis sa plus tendre enfance. Et vu son palmarès, on n’a pas hésité à se jeter à l’eau ! C’est parti, on sort la grand-voile et on glisse sous le vent… 🎶
Pour arriver plus vite à bon port 👇🏼 :
- On vous raconte notre expérience !
- Les 5 anecdotes de Quentin Vlamynck
- Portrait d'un enfant du pays
- Son (incoyable) palmarès
Nos premiers pas de moussaillons 💦
Cap sur le port d’Ispe pour notre initiation avec Quentin ! Notre skipper comprendra vite qu’avec nous, il faudra faire preuve de PÉ-DA-GO-GIE s’il ne veut pas chavirer. Ça tombe bien, il a initié d’innombrables moussaillons auparavant.
À notre arrivée, on aperçoit au loin notre engin, un voilier de 2,50 mètres de large sur 7 mètres de long. Rien que ça ! On se met en mode pirate pour rejoindre notre navire. Aujourd’hui, hors de question de frôler le naufrage sur le Lac Nord !
⛵️ La check-list avant d’embarquer :
✓ Un maillot de bain
✓ Une marinière (pour le cliché)
✓ Un k-way (le soleil n’était pas tout à fait au rendez-vous)
À peine les pieds posés sur le voilier, nous sommes réquisitionnées pour nettoyer les assises ! Nous qui pensions chiller sur le pont du bateau… C’est raté !
Cap sur Cazaux ☀️
Chacune à son poste ! Morgane a pour mission de choquer la grand-voile. Pas de panique, on vous explique ! Elle doit simplement faire en sorte de toujours prendre le vent pour avancer dans la bonne direction. Et croyez-nous, ce n’est pas une mince affaire… Quant à moi, je tiens la barre (appelée le safran) ! Mon objectif ? Regarder droit devant et fixer un point (bouée, arbre ou maison sur les rives) pour ne pas perdre le cap.
Les minutes passent et les frayeurs s’accumulent. On a l’impression de pouvoir chavirer à tout instant ! Mais l’œil expert de Quentin nous permet toujours de garder le cap 😉
C’est aujourd’hui que les termes “bâbord” et “tribord” prennent tout leur sens ! Et dire que jusque là on s'égosillait à la féria de Parentis sans savoir ce dont on parlait. Hormis ces deux termes marins, tout nous est étranger. Quentin se retrouve donc à nous demander de pousser, tirer ou bloquer la corde, oubliant son vocabulaire nautique pour le bien de tout l’équipage !
Après quelques virements de bord, nous ne sommes pas peu fières ! La coordination entre Morgane et moi était essentielle pour ne pas chavirer, et nous avons (à peu près) relevé le défi. La preuve, personne n’a fini à l’eau… Mission réussie !
Il faut dire qu’on est sur un rythme de croisière, de 3 à 9 nœuds tout au long de la traversée. À titre de comparaison, Quentin monte jusqu’à 30 nœuds lorsqu’il navigue en trimaran sur l’océan et le tout…. en dormant ! Merci le pilote automatique 😎 !
Retour à bon port 🙃
Les cheveux au vent, on se voit déjà braver la houle en solitaire au prochain Vendée Globe ! Mais Quentin nous ramène vite à la réalité. Si nous savons hisser le spi ? Évidemment que oui… 🙄 Nous voilà parties pour cette toute nouvelle expérience à bord !
Il est temps de regagner tranquillement le port d’Ispe, avec la voile et en se dirigeant grâce à la barre. Quentin n’a même pas eu à sortir le moteur. C’est ça, le girl power !
À l’arrivée, je m’occupe d’enrouler le foc (c’est la petite voile à l’avant du bateau). On sort les bouées pour éviter que le voilier ne se heurte au ponton et on s’applique à replier la grand-voile avec Morgane tandis que Quentin s’occupe de ranger le spi. C’est qu’on serait presque devenu un petit équipage !
En regagnant le ponton, nos jambes sont toutes fébriles. Quelle sensation étrange ! On n’ose même pas imaginer après des jours et des jours passés en mer… Au moins désormais, on est rodées !
On remercie chaleureusement Quentin pour cette incroyable expérience et on se félicite d’avoir relevé le défi sans mouiller le maillot. Matelots un jour, matelots toujours !
*Un spinnaker (ou spi) est une voile hissée à l'avant d'un voilier lorsque le vent souffle depuis l'arrière du navire.
Les 5 anecdotes salées de notre skipper 🌟
1. Incroyable mais vrai ! Quentin s’est déjà fait attaquer par des poissons volants pendant son sommeil… Et il se peut que certains atterrissent sur le bateau. On vous laisse imaginer l’odeur au bout de quelques jours avant de s’en rendre compte 😇
2. Notre skipper local a croisé un lave-vaisselle au large des Canaries… Certainement l’anecdote la moins amusante de ce Top !
3. Pendant les courses, les skippers et les équipages font leur toilette avec des lingettes. Eh oui, pas de douche à l’horizon (si ce n’est une immense baignoire d’eau salée) !
4. À bord, les skippers font une croix sur les salades landaises ou le magret de canard. Ce sont uniquement des aliments lyophilisés au menu de la traversée ! Pas évident quand on est originaire de Biscarrosse… N’est-ce pas Quentin ? 😉
5. Lorsqu’il est en mer, Quentin ne dort que 20 minutes toutes les deux heures. Avec le manque de sommeil, il lui arrive d’avoir des hallucinations. Il peut entendre des voix ou voir quelqu’un qu’il connaît sur le pont de son embarcation !
Portrait d’un enfant du pays au pied marin 🌊
La navigation et Quentin, c’est une vraie love story ! Depuis son plus jeune âge, notre skipper local est bercé par les embruns, la fraîcheur des Grands Lacs et l’odeur des pins. Originaire de Biscarrosse, à 29 ans, il est aujourd’hui le plus jeune skipper de l’histoire des trimarans de 50 pieds. Une vraie star locale pour tous les petits mousses !
Élève puis moniteur au Centre Nautique Biscarrosse Olympique, il a débuté comme ses élèves à bord d’un Optimist*, avant de progresser sur des voiliers de plus en plus imposants. C’est sur les Grands Lacs qu’il a appris à border, choquer ou accoster, avec en prime, un moral de champion forgé au fil du temps !
D’une régate à une autre, il est devenu en deux temps trois mouvements un navigateur hors pair. Lorsqu’il regagne la terre ferme, Quentin entretient et améliore son bateau en rêvant à de futures courses. Un vrai moussaillon dans l’âme !
Son rêve ultime ? Gagner la Route du Rhum fin 2022 dans sa catégorie et participer au Vendée Globe en 2028. De notre côté, on aspire à choquer la grand-voile sans appeler le skipper à l’aide… Comme quoi, on n’a pas tous les mêmes ambitions !
Ce prochain challenge, il le relèvera en novembre, pour une douzaine de jours en solitaire de Saint-Malo jusqu’en Guadeloupe. Son équipage ? Une carte en papier pour s’orienter et un appel radio tous les jours pour le bulletin météo et le classement de la course.
Il ne nous reste plus qu’à souhaiter une belle aventure sur la Route du Rhum à notre skipper du jour ! 😉
*Un petit dériveur utilisé pour l’initiation à la voile et la pratique de régates.
Le palmarès de notre grand mousse made in Bisca Grands Lacs 🏆
De 2011 à 2013 : Il rejoint la team Arkema Sailing, avec la construction de son premier trimaran auprès de Lalou Rocayrol, son coach.
En 2014 : sa première course en solo - les Açores en solitaire (au large du Portugal) - Pornichet Select (il a terminé 3ème)
En 2015 : Mini-Transat pour 10 jours jusqu’aux Canaries et 7 jours ensuite jusqu’en Guadeloupe.
En 2017 : il repart aux Canaries. En chemin, il croise des pêcheurs et essaie de les contourner mais tombe dans un filet de pêche le temps de la manœuvre. Le bateau passe de 10 à 0 nœuds. Quentin est obligé de plonger pour aller couper le filet bloqué dans la quille.
En 2021 : il est le plus jeune skipper dans sa catégorie sur la Transat Jacques Vabres avec l’Arkema 4, en binôme avec Lalou Roucayrol.
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